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22 juillet 2022 5 22 /07 /juillet /2022 08:56
La Genese des compositions originales figurant sur les disques des Shakin' Mates

Les disques des Shakin’ Mates sont depuis pas mal de temps parsemés de compositions originales.

 

Je me suis dit qu’il serait intéressant de revenir sur chacune d’entre-elles pour en expliquer la genèse, du moins telle que je m’en souviens. Au-delà de l’intérêt que vous y porterez peut être, c’est aussi une introspection personnel sur les inspirations, la façon de travailler et j’en passe.  Commençons par la première, dans l’ordre d’apparition sur les disques.

  1. The Little King : je m’en souviens très bien. Elle fut inspirée d’une conversation où il était dit que Nicolas Sarkosy se comportait comma un petit roi. Traduit en anglais, je trouvais le titre intéressant. Le texte déroule une vision de la vie du petit roi. Nous l’avons énormément joué en ouverture des shows.
  2. Too Much Trouble : Née également d’une conversation dans une voiture pour se rendre à un concert à Saint Hilarion. Nous parlions de sexe, pour changer un peu, et quelqu’un m’a dit en plaisantant : Tu as trop de problèmes ! Traduit là encore, cela décrit de manière romancée, les rapports d’un homme avec les femmes. C’est une des rares chansons originales où la musique n’est pas de moi. Nous l’avons beaucoup joué également.
  3. Comin’ Soon : Née uniquement du fait que beaucoup de questions professionnelle  se trouvaient confrontées à la réponse : cela va arriver très vite ! La chanson, ici encore, décrit des situations de la vie où la solution va arriver très vite, mais qui, en fait n’arrive jamais. Je n’ai pas fait la musique qui  d’ailleurs au final ne me plait pas. N’étant pas le seul dans le groupe à être insatisfait de cela, nous la jouerons très peu. Avec le recul, elle est quand même intéressante.
  4. The Blue Devil Club Light : Nous avions des relations privilégiées avec le Blue Devil à Arras qui nous recevait régulièrement avec beaucoup de gentillesse. Cette chanson fut donc écrite pour celui-ci, décrivant l’ambiance de ce club et la joie de venir y oublier ses problèmes. Le patron en fut très touché. Hélas, après son arrêt d’activité et son déménagement à Orléans pour ouvrir un club du même nom, il nous ignora totalement. C’est la vie say the old folk…..
  5. I’m Fed up. Cette chanson est née bien avant son enregistrement. Née sous le nom de J’en  ai marre aux environs de 1992, je l’ai jouais souvent avec le groupe du bureau dans l’entreprise Reale Mutua , rue de Mogador, dans le 9 eme arrondissement. Une première mouture des Shakin’ Mates l’enregistra en 1997 sur un disque qui présente beaucoup de défauts et que nous ne vendons plus depuis bien longtemps.  Un jour j’entendis une collègue dire I’m Fed Up. Ne connaissant pas la signification de cette expression, je lui demande la traduction et me dit : J’en ai marre. Le rapprochement fut vite fait, je ressortais J’en ai marre pour la transformer en I’m Fed Up. La chanson raconte les petits ennuis d’un employé qui en a marre des tracasseries liés à sa profession (Du vécu…). Nous l’avons joué énormément. De plus, elle est sortie officiellement  sur un label et vendu à l’époque sur Amazon, entre autres.
  6. I Get The Blues : Même circonstance que I’m Fed Up.  Nous avions besoin d’un blues lent, je ressortais J’ai le blues (enregistrées aussi en 1997) pour le transformer en I Get The blues. Au contraire de la précédente, nous l’avons très peu joué.
  7. My Baby’s In Black : troisième chanson ou la composition musicale n’est pas de moi. L’idée du texte vint de la jeune femme qui tenait alors le studio de répétition où nous allions. Comme vous le devinez, elle était tout le temps habillée en noir. Au cours d’une conversation avec elle, je lui dis : Tu es My Baby’s In Black (comme la chanson des Beatles). Cela fait tilt immédiatement et le texte est écrit le lendemain. Texte très romancé.  J’ai beaucoup aimé la musique ajoutée dessus, nous l’avons beaucoup joué. Quelle surprise de la voir réapparaitre quelques années plus tard, par un autre,  avec un texte légèrement modifié et un titre qui n’est qu’une partie de mon refrain. Pratique déloyale et illégale….
  8. A no Win Situation : Un jour je trouve un riff dans l’esprit de Wilko Johnson de Dr Feelgood. Lors d’une balance pour un concert à Coté Lac à Ollaniville, je l’envoie et tout le monde suit…ça sonnait bien !  Il ne manquait que les paroles….Je m’y attaque dès le lendemain. J’avis noté sur un calepin une expression anglaise entendue à la radio : A No Win Situation….Je me mets alors en écriture d’une chanson décrivant la situation désespérée dans laquelle se trouve le monde d’alors (Cela n’a pas beaucoup  changé depuis…). Nous l’avons énormément joué nous la rejouons à nouveau.
  9. Green Eyes : Dans un club ou nous jouions, une serveuse avait des yeux verts absolument magnifiques. La chanson décrit donc cette demoiselle. Nous l’avons joué souvent, la chanson, pas la demoiselle.
  10. When I Was Drunk : Quatrième  et dernière chanson dont la musique fut composée par un tiers.  Je ne me souviens plus de l’origine de l’inspiration du texte. Comme pour Comin Soon, la chanson peinait à convaincre certains membres du groupe y compris moi-même. Nous l’avons donc relativement peu joué. La chanson est curieusement apparue, par un autre groupe aimant entretenir la confusion avec les Shakin’ Mates avec d’autres textes, un en français l’autre en anglais sous un titre très proche. Pratique totalement déloyale et surtout illégale…No comment pour l’instant….
  11. Don’t Stop Blues Rockin : Nous avions choisi ce titre d’album qui nous semblait représentatif de ce que nous voulions faire. Avec le recul, je trouvais ce titre tellement bon que j’ai rajouté un texte et une musique basé autours de la vie d’un groupe. 
  12. I Don’t Want A Drink : Une de mes préférées. Née d’une plaisanterie faite au micro lors de certains concerts selon l’enchainement : Puis-je avoir une bière ? Moi je n’en veux pas, je veux juste un baiser. Bâtie sur un riff légèrement stonien, la chanson raconte justement l’histoire d’une personne qui préfère l’amour à l’alcool. Titre très souvent jouée mais mise de côté depuis longtemps.
  13. No Drugs, No Sex But Rock And Roll : Je voulais écrire un titre à la manière de Chuck Berry. Je ne me souviens pas comment j’ai trouvé le titre et comment j’ai brodé un texte autours. Je l’aime bien mais je considère que ce n’est pas mon meilleur titre, loin de là. Nous l’avons joué cependant pas mal de fois.
  14. Talk Dirty To Me : Là je me souviens parfaitement de la naissance du titre. Il s’agit du titre original d’un film pornographique de Tracy Lords sorti en France sous le titre : La Petite Sirène. Je trouvais la différence entre la petite sirène et parle-moi salement amusante et je raconte dans le texte l’histoire d’une dame qui aime bien qu’on lui dise des horreurs lors de certaines activités….Titres joués très souvent en ouverture des gigs
  15. I Like It : Un boogie, né dans un Mac Donalds , il faut bien que ces endroits servent à quelque chose !  Sur les gobelets en carton figurait la mention : I Like It. Je m’amusais à penser ce que je pourrais écrire en couplet avec juste I Like It en refrain. Le soir même, rentré chez moi, j’écrivais le texte d’une traite. Depuis, nous l’avons joué lors de tous les concerts, ou presque !
  16. Each Question is Disgusting ! : J’étais alors délégué du personnel dans ma société d’assurances. Excédé par mes interventions le directeur général me déclare : Toutes vos questions  sont dégueulasses ! Merci patron, j’arrange un peu le titre et je brode un texte sur une personne qui pose des questions qui dérangent. C’est à peu près le seul bénéfice que j’ai retiré  de l’expérience de délégué du personnel….Cette chanson fut jouée énormément.
  17. I’m The Worst : L’idée est venue d’une compilation CD de George Thorogood : The Worst of. J’ai construit un texte autour de quelques points pouvant décrire ce qu’il y avait de pire chez quelqu’un. La chanson fut jouée souvent mais relativement vite chassée par une autre. Content du texte, du titre, de la musique du couplet, celle du refrain est légèrement en retrait car trop facile. J’aurais dû travailler d’avantage ce point.
  18. Love’s Gonna Bring All The things I Need : Chanson écrite principalement pour ma compagne et pour ma famille proche. Tout est dit dans le titre.
  19. Too Much Is Not Enough : Le titre vient directement cette fois d’une compilation Cd d’Omar And The Howlers. J’ai associé le titre à la série Dexter que je regardais à cette époque et c’est donc une description du personnage. Bon titre mais quasiment jamais joué.
  20. When Nothing Goes Right, Go Left ! : Cela explique qu’il ne faut pas s’entêter face à un problème. A part cela, je n’ai aucun souvenir de la naissance de l’idée, peut être une chanson des Stray Cats ?  Titre assez joué lors des concerts suivants la sortie du disque.
  21. Love And Compassion : Cela vient du bureau, c’est certain. Nous avions souvent, avec une collègue, des discussions philosophique, ésotérique, religieuse, etc….Ce titre est le fruit d’une discussion sur le fait que finalement, la seule chose dont nous avions besoin, c’était de l’amour et de la compassion. J’adore ce titre mais nous l’avons assez peu joué.
  22. I Don’t Mind : Là aussi, cela vient du bureau, la même collègue, s’exprimant souvent en anglais déclara : I Don’t Mind ! Ne sachant pas ce que cela voulait dire, je lui demandais la signification, soit en gros : Je m’en fous…Je trouvais cela amusant et je brodais un texte là-dessus.
  23. No Pain, No Gain Blues : Je n’ai aucuns souvenirs de la genèse de cette chanson.
  24. Rock And Roll Preachers : Encore une chanson mystère. Et pourtant le clip devrait me laisser des souvenirs….
  25. Back From Hell : Celle-là, je me souviens bien être parti pour faire un titre dans l’esprit Ac/Dc. La présence du mot Hell semblait nécessaire. Le reste est brodé autours. Nous la jouons encore.
  26. My Morning Beauty : Ici, que de souvenirs ! Tous les matins, sur le quai du RER, pour aller travailler, je rencontrais une charmante jeune femme. Un petit jeu s’installa au fil du temps entre nous, jamais bonjour, mais des petits sourires et des regards. Nous avons en tout et pour tout échanger trois mots : Allez-y et merci. C’était charmant comme ça. L’idée donc vint d’écrire sur : Comment faire pour aborder cette beauté du matin. Le texte est plus que romancé. J’ai longtemps eu le disque de ma sacoche pour saisir l’occasion de lui offrir, cette occasion ne s’est jamais présentée.  Une chanson boogie endiablée que nous jouons encore de nos jours.
  27. Out Of Order : L’idée du titre est venue de mon dernier travail où le franglais règne en maitre. Un matin, j’arrive tôt et je vois sur les portes de l’ascenseur : Out Of Order au lieu d’en panne !  Cela m’a choqué et j’ai écrit un texte sur tout ce qui était en panne…
  28. All Inclusive : J’ai pratiqué la formule de vacance : Tout compris. Puis un jour mes amis des Shaggy Dogs ont sorti un disque nommé All Inclusive. Je trouvais le titre tellement bon que je me suis dit que cela ferai un bon titre de chanson aussi. J’ai donc fait un texte sur un amour « Tout compris ». J’adore cette chanson, elle ne s’est pourtant jamais imposée auprès du public. Nous l’avons donc mise de côté.
  29. I’m Blue And Lonesome : Idée simple, thème classique du blues et à l’époque titre du nouvel album (pas terrible pour moi) des Stones. Écriture ensuite d’un texte classique et plaintif de l’histoire d’un homme qui est triste et seul. La chanson est couplée à une reprise du thème dans un esprit rock and roll. Nous la jouons toujours, des trois ou quatre blues lents que j’ai écrit c’est la seule qui s’est imposé de manière durable.
  30. It’s Better Later Than Never : titre né de la déformation du titre d’un des derniers disques d’Eddie And The Hot Rods : It’s Better Late Than Never. Que l’on peut traduire par : Mieux vaut tard que jamais, que j’ai transformé en mieux vaut encore plus tard que jamais.
  31. Shotgun : Un jour je retrouve cette chanson sur l’ordinateur et je la trouve bien accrochant. Elle fut écrite en français (malgré le titre inspiré du Shotgun Blues de Dr feelgood) . Le texte initial était quelque peu osé bien qu’imagé et faisait référence au sexe masculin. Je décidais donc de refaire un texte en anglais cette fois parlant de la violence engendrée par le port d’armes. Je rajoutais un peu en blues lent, pour casser l’ambiance punkisante omniprésente. Puis nous avons changé cette même partie blues pour une autre un peu plus complexe.
  32. All Mighty : Celle-là, je l’adore vraiment. Il s’agit de la seule ballade écrite à ce jour. Le titre vient encore du bureau, la personne avec qui je parlais bien souvent de religion s’exprimait par un All Mighty curieux. Ne sachant pas non plus ce que cela voulait dire, elle m’explique, en gros : Le tout puissant. A cette époque nous étions en conflit avec notre simili responsable de groupe. Je trouvais que le titre lui collait parfaitement et je décidais donc d’écrire sur le champ, oui au bureau, une chanson en anglais sur son comportement. Pour la musique, je pensais de suite à faire un duo avec Lena Woods, mettre de la guitare acoustique, de la harpe. Le résultat me comble totalement.

 

Titres non encore sortis sur disque :

  1. Little child : Écrite pour mon petit-fils. Complètement autobiographique. La musique est un mélange de Jungle Beat et de Rock.
  2. Outbreak Hotel : Basée sur le jeu de mot avec Heartbreack hotel. Outbreak voulant dire pandémie, il s’agit d’une chanson parlant de l’univers d’un homme bloqué à l’isolement dans un hôtel suite au Covid 19. La musique est composée dans le but de sonner Status Quo. A l’arrivée, cela sonne plutôt Shakin’ Mates.
  3. Heaven’s Door : Encore autobiographique. L’histoire d’un homme qui frappant aux portes de l’enfer ne trouve pas de place, il n’aura pas plus de succès au paradis. Il reviendra donc chez les vivants….
  4. Birth : Premier volet de la trilogie sur la vie….Cette chanson parle, grande surprise de la naissance…..Dans un esprit de Blues lent.
  5. Life : Deuxième volet de la trilogie, cette chanson parle de la vie sur un rythme rock and roll !
  6. Death : troisième volet de la trilogie : Cette chanson parle de quoi ? je vous le demande ! Le rytme adopté est à mi-chemin entre le proto punk et le hard boogie d’ AC/DC
  7. Love Was Blind : Chanson née d’un petit bout de phrase d’une chanson d’ Etta James, les paroles sont brodées autour et parle de la vie sentimentale d’un homme et de sa déception d’être trompé.

 

Évoquons la période premier disque des Shakin’ Mates : « Dirty Water », enregistré aux anciens studios Vogues en 1997 et qui n’est pas très bon car enregistré sans fil conducteur, sans production, sans maitrise du mixage. Je ne sais même pas si une masterisation fut faite. Néanmoins, il y a dessus quelques compositions originales :

  1. J’en ai marre : Aucun souvenir de l’origine. Je pense que cela vient du bureau de l’époque, précisément là où je n’en avais jamais marre. Cela dresse le portrait des servitudes de la vie. Il s’agit de la version d’origine de I’m Fed Up.
  2. Lily La tigresse : Un blues. Titre inspiré par un bar, je crois, qui se nommait ainsi à Paris. A partir de là, je brode un texte sur une fille de « mauvaise vie »
  3. Sont à l'etat de maquette au 22/07/2022 : Give Me The Will (Merci Tony Oliver), Talk Is Cheap (Merci Keith Richard), I'm A Rock Writter et I'Ve Got A Feeling (Merci The Beatles)

Je passe sur les chansons jamais enregistrées, écrites entre 1992 et 2004, la plupart en français. Je pourrais citer de mémoire les plus marquantes :

  1. Le Bruit De La Pluie Qui Tombe
  2. Superficielle
  3. Les Petits Riens
  4. Pourquoi Je Chante Le Blues
  5. Prisonnier
  6. J’ai Le Blues
  7. Le Feu De Mon Cœur
  8. Mon Cœur Se Brise
  9. Petite Fleur
  10. Qu’elle Est Belle
  11. Le Cimetière Des Bateaux

 

Tiens, je sors mon cahier d’écolier, là où je note des titres qui me paraissent bons et qui n’aboutissent parfois à rien, soit par manque d’inspiration, soit parce que le résultat est trop mauvais, quelques exemples :

 

  1. My Sweet Lords : Basée sur le jeu de mot avec la chanson de George Harrison, le texte est censé parler de l’actrice X Tracy Lords. Limité à un refrain et un couplet, j’ai arrêté, ce n’était pas bon. En relisant, je m’aperçois que j’ai utilisé une phrase bien plus tard dans I Like It.
  2. Dirty Woman : Limitée au titre, jamais commencée.
  3. It’s Cheap, I Know The Price ou Talk Is Cheap : Texte terminé, je n’ai jamais trouvé la musique…Tiens je m’aperçois que j’ai une musique en tête depuis peu et ça semble coller. A travailler….. une maquette est faite.
  4. Until The Death : Limitée au titre.
  5. Killed By Love : Idem
  6. One Red wine Shot : Limitée à un refrain de trois phrases. Abandonnée par manque d’inspiration.
  7. Love Don’t Pay My Bill : Limitée au titre.
  8. High Blood Preassure : Idem.
  9. I Don’t Need A Doctor, I Need A First Aid Station : un Refrain simpliste et un couplet terminé au ¾. Abandonnée.
  10. I Find You In Another Body : Limitée au titre.
  11. This Jetty Can’t Be Flooded : Idem.

 

Au total un catalogue qui navigue entre 150 et 200 chansons déposées et qui grandit chaque année d’une dizaine d’unité. Au passage, je remercie toute les charmantes dames qui m’aidèrent et m’aident encore dans la finalisation des textes en anglais : Sue qui est malheureusement décédée subitement récemment, Tracy, Jacqueline. J’espère n’oublier personne..

Copyright Francis Lachet  Juillet 2022. Toutes chansons déposées paroles et musiques Sacem, exeptées celles indiquées. Droits réservés.

 

 

 

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